La Fondation des trois cyprès donne au festival des cinémas d’Afrique junior les moyens de se déployer

Publié le 8 février 2024

LA FONDATION DES TROIS CYPRÈS DONNE AU FESTIVAL DES CINÉMAS D’AFRIQUE JUNIOR LES MOYENS DE SE DÉPLOYER

membres de la Fondation des Trois cyprès et les animateurs du FCAPA de gauche à droite André Jacquet, Mathilde Amar Amghari, Tahar Chikhaoui, Marie-Aude Fournier, Philippe Casanova, Isabelle Massin, Rose Meunier, Emilie Cachard

Ce mercredi 7 février 2024, se réunira pour la première fois l’équipe en charge de la réalisation d’un projet que l’on espère déterminant pour l’avenir du FCAPA Junior.

Depuis cinq ans, la Fondation des trois cyprès soutient le travail d’initiation d’une vingtaine de jeunes à la culture cinématographique et à l’usage élémentaire de la pratique du langage et de l’outil audio-visuel. Ce travail, assuré par des professionnels, et plus particulièrement par Tahar Chikhaoui, tout au long de l’année, se concrétise par le visionnage régulier de films et leur analyse critique, la réalisation d’une émission de radio, intitulée Zoom, sur Comète FM, l’organisation de deux ateliers de programmation et des jeux de médiation autour du continent africain. Forts de cette formation, les jeunes ont un rôle actif au moment du Festival : organisation de trois jurys Junior, présidés par des professionnels du cinéma, présentation en séance publique de films issus de leur atelier programmation et animation des débats, émissions radio Zoom quotidiennes, rédaction et diffusion d’une gazette, Premiers regards, dans laquelle ils présentent des films programmés.

La qualité de ce travail d’initiation et les témoignages recueillis auprès des jeunes (Cf. ci-dessous), ont convaincu la Fondation des trois cyprès non seulement de l’intérêt de poursuivre cette action, mais plus encore de lui donner les moyens de se déployer et de se faire connaître dans le pays d’Apt et au-delà et multiplier ainsi les occasions de développer de nouveaux partenariats et de nouvelles collaborations.

Cette action correspond parfaitement à un des axes d’intervention développé par la Fondation depuis 2015, Besoin d’ici – Envie d’ailleurs, qui vise à soutenir les initiatives qui accroissent le champ des possibles envisageables par les jeunes pour leur insertion sociale et professionnelle, favorisent leur curiosité et le développement de leur esprit critique. C’est ainsi que la Fondation a soutenu plusieurs années la Caravane des possibles portée par un collectif d’associations puis aujourd’hui par la Maison bonhomme, le Jury Jeunes du FCAPA, l’introduction du théâtre dans la Cité scolaire avec le Vélo Théâtre, l’expérimentation Dessine ton avenir menée par l’ANPEP.

Aujourd’hui, il s’agit de donner au FCAPA les moyens de faire un arrêt sur image sur cette action pour lui permettre de mieux en mesurer toute la portée pour l’association mais aussi pour les jeunes, de se doter d’outils de communication pour donner à voir ce qui ne se voit pas toujours à l’œil nu et, pourquoi pas, de donner envie à d’autres de s’inspirer de son expérience.

L’aide apportée en 2024 va permettre de :

  • Enrichir le travail d’initiation des jeunes tout au long de l’année par des ateliers de fabrication d’images, de production de son, de montage et de réalisation de courts métrages. Le matériel nécessaire sera acquis et un court métrage réalisé dans ce cadre sera présenté au Festival 2024.
  • La participation d’un groupe de jeunes à un festival international du cinéma.
  • La réalisation, par un professionnel, d’un film documentaire sur le travail réalisé avec et par les jeunes tout au long de l’année, afin de rendre visible le travail de transmission, de médiation et de formation accompli.

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Témoignages FCAPA Junior

La lecture de ces témoignages montre à quel point cette opportunité offerte à des jeunes sur la base du volontariat a été déterminante pour leur avenir professionnel, soit qu’ils se soient orientés vers des études en lien avec le cinéma auxquelles ils n’auraient jamais pensé auparavant, soit que l’expérience acquise leur ait donné une assurance personnelle, une aisance dans l’élocution et la rédaction qui leur ont permis d’accéder à des études où celles-ci sont déterminantes. Ainsi cette jeune qui a intégré Sciences Po Paris en étant exemptée d’oral compte-tenu de son expérience de présentation publique de films et d’animation de débats.

On constate également qu’il n’est pas rare qu’une fois étudiants, diplômés ou mêmes professionnels certains reviennent à Apt qui pour intégrer le Conseil d’administration du Festival, qui en tant que service civique, stagiaire ou bénévole.

Dans tous les cas, cette expérience au long cours marque profondément et parfois même est déterminante pour l’avenir de ces jeunes.

« Il faut savoir que participer au festival des cinémas d’Afrique est une réelle opportunité dans le pays d’Apt. Je m’y suis inscrit par curiosité et j’ai finalement rejoint le jury courts-métrages pendant trois ans. C’est un bon moyen de former son esprit critique, et d’en apprendre plus sur le métier du cinéma. Nous avons eu la chance de rencontrer des réalisateurs qui nous ont expliqués leur métier et je vous invite vivement à échanger avec ces intervenants. 

Je remercie sincèrement ces trois années d’expériences, qui m’ont permis d’entretenir un regard critique sur les films et productions en tout genre que je suis amené à côtoyer. De plus, à part l’expérience du jury, j’ai eu l’opportunité de rédiger des synthèses documentaires distribuées au public. Et c’est très gratifiant de voir les gens ouvrir ce document et lire votre synthèse. Je remercie aussi l’équipe du festival, efficace et très active qui a pu rendre tout ceci possible. » 

Zachary, Licence 2 Archéologie, Faculté Schuman Aix-En-Provence.Jury 2018 / 2019 / 2020

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Hello ! Je reviens sur cette expérience formidable qu’a été le festival des cinémas d’Afrique. Une participation personnelle qui a été très formatrice et éclairante.

C’est par curiosité que j’ai d’abord rejoint l’équipe : férue d’art, je ne voyais pas d’inconvénients à me tourner vers le 7ème art ! Cela m’a convaincue de la diversité de formes que pouvait prendre l’Art. 

Et cette simple « curiosité » m’a conduite à présent à prêter attention à l’esthétique d’un film, à sa construction : tant de choses qui pouvaient si facilement être relayées au second plan, au travers du regard d’un jeune…

L’équipe du festival nous donne aussi cette chance de s’essayer à plusieurs médias : prendre la parole à la radio, écrire des critiques/articles.
Cela permet, pour ceux qui en avaient besoin comme moi, de gagner une belle aisance, autant à l’écrit qu’à l’oral.

Aussi, outre m’apporter un regard nouveau analytique cinématographique, et m’apporter en confiance et présence, cela m’a également beaucoup fait voyager, et rêver. De ville en ville, à travers tout le continent africain, à observer le monde derrière sa caméra.

Naïs, étudiante en Histoire de l’Art, à l’école du Louvre, Paris – Jury 2018

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Le festival des cinémas d’Afrique m’a beaucoup appris et aidé. J’ai toujours été passionnée par le monde du cinéma alors lorsque j’ai vu que l’on cherchait un jury lycéen, j’ai sauté sur l’occasion. Cette expérience, à laquelle j’ai participé pendant deux ans, m’a permis de m’ouvrir à une autre culture et d’en apprendre plus sur l’univers du cinéma. En dehors du jeu d’acteur, j’ai appris comment fonctionne la réalisation d’un film et comment les analyser, avec l‘accompagnement de personnes compétentes et autant passionnées que nous.

À présent, je suis dans l’école AI&S (Atelier de l’Image et du Son) à Marseille en filière Jeu d’acteur. Je continue de me nourrir du cinéma, et c’est le festival qui m’a ouvert ces portes.

Coline, étudiante à l’Atelier de l’Image et du Son de Marseille – Jury 2018 / 2019

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J’ai rejoint le festival en 2019 car plusieurs de mes amis y participaient déjà. Au cours de mes deux années en tant que juré du FCAPA Junior, j’ai d’abord fait partie du jury long-métrages de fiction, puis du jury long-métrages (fictions et documentaires). Ces deux années m’ont été plus que bénéfiques, tant en termes de rencontres avec des professionnels du cinéma, ce qui m’a ensuite convaincu de faire des études dans l’audiovisuel, qu’en terme d’élargissement de ma culture personnelle. J’ai été très heureux d’avoir fait partie du jury, et je remercie le festival pour tout ce qu’il m’a apporté.

Ulysse, Licence Audiovisuel spécialité montage et post-production à l’université polytechnique de Valenciennes. – Jury 2019 / 2020

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Ayant toujours voulu faire du cinéma, la proposition de faire partie d’un jury pour un festival de cinéma lorsque j’étais en classe de seconde m’a tout de suite interpellé. En acceptant, je ne m’attendais pas à grand-chose si ce n’est voir des films et en débattre, en bref, enrichir ma culture pour mes études à venir. Mais le festival au travers de ça donne possible à enrichir notre culture gratuitement en complément avec le programme éducatif scolaire, tout en gardant l’aspect ludique des salles de cinéma.

En plus d’avoir un accès aux salles de cinéma gratuitement pour les jeunes du jury, le festival permet de s’informer et de découvrir des environnements, des cultures, et des histoires différentes de notre pays. Grâce à cela j’ai pu davantage apprendre sur le continent africain, qui est sous représenté dans le milieu du cinéma et dans bien des domaines encore. Le festival donne notamment accès à de nouvelles rencontres possibles, ce qui a été une bonne opportunité pour moi.

J’ai pu rencontrer des personnes travaillant dans le milieu du cinéma, leurs poser des questions pour confirmer mes projets et rêves d’avenir.

Maël, préparation concours École Louis Lumière à LyonJury 2018 / 2019 / 2020

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Je me présente, je m’appelle Mathilde, j’ai 19 ans et je suis actuellement en deuxième année d’une licence d’histoire. J’ai découvert le Festival des Cinémas d’Afrique en 2017, par l’intermédiaire du lycée d’Apt et depuis je m’y investis soit en tant que jury jeune, soit en tant que bénévole. Je pense que comme tous les étudiants étant passés par le festival, je garde un très bon souvenir de mon expérience en tant que Jury Jeune. Grâce au festival et à l’accompagnement proposé par Tahar Chikhaoui, j’ai d’abord eu l’occasion de développer ma culture cinématographique en étant guidée par un professionnel. Au-delà d’être initiée à la critique de cinéma, le statut de Jury Jeune m’a offert plusieurs opportunités particulièrement formatrices. J’ai eu l’occasion d’animer des émissions radio, des débats ou encore de rédiger des articles. Pendant trois ans, à une fréquence d’une fois par semaine, je pouvais aller au cinéma gratuitement et regarder un film sélectionné par Tahar. Ces projections étaient accompagnées d’un temps de débat et d’analyse. Le Festival des Cinémas d’Afrique m’a permis de me découvrir une passion pour le cinéma, pour la réalisation et le monde de la critique. Ces années de formation m’ont permis de développer ma prise de parole en public mais aussi ma capacité d’écoute. C’est dans un cadre bienveillant et ouvert que j’avais l’occasion d’échanger mon avis sur les films visionnés et d’essayer de les analyser en profondeur. Au-delà de m’aider à développer un sens critique, ce rendez-vous hebdomadaire me permettait de faire un exercice intellectuel en dehors du cadre scolaire, entourée de gens bienveillants qui partageaient tous la même curiosité. Je pense que pour beaucoup, le moment du festival était très important pour couper avec le caractère parfois austère du lycée. C’était sans prétention, ni rapport d’autorité que Tahar nous guidait. Ces années au festival m’ont beaucoup aidé dans la suite de mes études, que ce soit par rapport à ma capacité rédactionnelle, oratoire et d’analyse. Mais elles ont surtout été déterminantes pour forger mes convictions et aspirations actuelles. Le festival et Tahar m’ont permis de me stimuler culturellement sans contrainte académique ou rapport de verticalité. J’insiste sur la chaleur de ce lieu parce que je pense que c’est justement ce qui manque à beaucoup de jeunes : un lieu de discussion, sain et accueillant qui ne représente pas une source de stress ou de jugement, mais bien un moment de partage. Je remercie ainsi Marie, Joëlle et Tahar pour cette incroyable opportunité bien que mon expérience avec le festival ne fait que commencer…

Mathilde, Licence 2 d’Histoire à LyonJury 2017/2018/2019/2020

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J’ai connu le festival en 2018 par l’intermédiaire de la documentaliste du lycée d’Apt, de passage dans les classes de seconde. Au début, je n’étais pas spécialement intéressé ni par le visionnage de films, ni par les analyses qui en découlent. Je voyais surtout ça comme une opportunité de faire quelque chose avec mes amis en dehors du lycée. C’est au cours de cette première année au festival que j’ai commencé à réellement apprécier les activités proposées aux (futurs) jurés. J’ai d’abord choisi de faire partie du jury court-métrages, histoire de prendre la température, et cela m’a beaucoup plu. Les années suivantes, j’ai donc décidé de faire partie du jury long-métrages afin de passer plus de temps sur place. Cela m’a permis de faire beaucoup de rencontres très intéressantes, notamment avec des personnes que je n’aurais pas connu sans le festival. À la fin de mes trois années de juré, j’ai décidé de me diriger vers une licence de Physique-Chimie Matière Énergie Environnement à Schoelcher en Martinique. Malheureusement, suite à de nombreux problèmes, dus notamment au Covid, je n’ai jamais pu partir. J’ai décidé, pour ne pas « gâcher » mon année, de travailler. J’ai alors répondu à l’appel de service civique du festival car cela me permettait, en plus de poursuivre mon enrichissement personnel et professionnel, de passer de l’autre côté en passant de jury jeune à encadrant des jurys jeunes !

Matteo LENZOTTI, service civique au sein du FCAPA, Jury 2018 / 2019/ 2020

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